- VICTORIA (Australie)
- VICTORIA (Australie)VICTORIA, AustralieL’un des six États d’Australie, l’État de Victoria, avec ses 227 600 kilomètres carrés, ne représente que 3 p. 100 de la superficie du pays, mais sa population (4 439 400 hab. en 1991) est relativement dense (19,5 hab. au km2); cette extrémité sud de l’Australie est aussi une des régions les mieux mises en valeur du pays. L’importance du peuplement s’explique d’abord par des causes historiques: la colonisation a été tardive (3 511 Européens en 1838) mais intense au moment de la grande ruée vers l’or (1851-1860). De plus, les conditions naturelles sont favorables: le climat est doux, assez humide, les plaines sont souvent fertiles et l’irrigation a été facilement étendue.Du nord au sud, l’État de Victoria englobe la partie méridionale des plaines du Murray, l’extrémité de la Cordillère australienne, la Grande Vallée et des collines côtières. La partie méridionale des plaines du Murray est fertile grâce au développement de l’irrigation. Des barrages ont été construits sur le Murray et certains de ses affluents (Goulburn); l’eau est utilisée pour le développement des vergers (poiriers, pêchers, abricotiers), des cultures de tomates et de légumes; des prairies artificielles permettent un élevage intensif de vaches laitières. Plus en aval, autour de Mildura, le pompage des eaux du Murray a permis la création de vergers d’agrumes et de vignobles pour la production de raisins secs. Les terres non irriguées sont consacrées à une agriculture mixte blé-élevage des moutons (Wimmera) et, lorsque le sol est médiocre (sables de Mallee), à un élevage extensif des ovins. Les hauts plateaux et les montagnes de la Cordillère, auxquels certains Australiens ont donné le nom d’Alpes et de Pyrénées malgré leur aspect lourd et leur faible altitude, sont couverts de vastes forêts d’eucalyptus; mais les arbres ont souvent été abattus et remplacés par des pâturages pour l’élevage du gros ou du petit bétail. Ces montagnes dominent, au sud, un couloir de plaines auquel on donne parfois le nom de Grande Vallée de Victoria, mais qui, en réalité, est constitué de plusieurs éléments. À l’ouest, une véritable plaine correspond à des coulées de basalte du Pliocène parsemées de cônes de scories. L’élevage des vaches laitières et des moutons croisés donne une certaine prospérité à cette région, bordée au sud par les collines boisées de Otway. À l’est, la Grande Vallée est rétrécie par le développement des collines du Gippsland. Au centre, elle disparaît pour faire place à la vaste baie de Port Phillip. C’est au fond de cette baie que s’est développée Melbourne (3 187 500 hab., estimation de 1993), qui groupe les trois quarts de la population totale de l’État et dont le trafic portuaire a atteint 13,5 millions de tonnes en 1993. Parmi les autres villes de l’État de Victoria, on peut citer Geelong (152 800 hab.), port industriel également situé sur la baie de Port Phillip; Ballarat (75 210 hab.) et Bendigo (62 380 hab. en 1986), les anciennes capitales de l’or, ne sont plus que d’actifs marchés régionaux. Grâce à l’exploitation des champs de pétrole et de gaz du détroit de Bass ainsi que des gisements de lignite près de Yallourn et de Morwell, qui alimentent des centrales thermiques, de nombreuses activités industrielles se sont développées à Melbourne ou dans sa région: production d’aluminium à Geelong, construction automobile et pétrochimie à Melbourne.
Encyclopédie Universelle. 2012.